Un très grand millésime.
2019 a été à nouveau une année chaude. Sur la période végétative, elle arrive au troisième rang, après 2018 et 2003. Si les moyennes annuelles de température et d’insolation ont été proches de celles de 2003, les précipitations ont été toutefois un peu plus généreuses en 2019, mais très variables selon les vignobles.
Les vins blancs
Même si les conditions chaudes et sèches ont également donné des niveaux de maturité élevés, les niveaux d’acidité des chardonnays ont été préservés. Cela est dû aux petits rendements, mais aussi à un phénomène de concentration, tant au niveau aromatique qu’au niveau des acides.
Les vins blancs ont des bouquets très purs, avec des notes florales et de fruits à chair blanche (poire), sans aucune touche de surmaturité. En bouche, leur richesse et leur densité sont parfaitement soutenues par une fraîcheur et une minéralité bien pré-sentes.
Si presque tous les millésimes en 9 depuis le début du 20e siècle ont marqué leur décennie par leur grande qualité, 2019 ne déroge pas à la règle. Par sa concentration, sa fraîcheur et son harmonie, tant en rouge qu’en blanc, il possède tous les atouts d’un très beau millésime de garde.
Les vins rouges
Nous avons choisi de ne pas prolonger l’élevage des rouges trop longtemps tant les tannins étaient d’une maturité irréprochable. Il s’est donc terminé fin décembre 2020, début janvier 2021.
Les vins rouges dévoilent un bouquet très aromatique avec des notes de mûre, cassis, myrtille et pivoine, qui reste toutefois très frais. Les acidités totales ne sont pas élevées, mais le pH reste très satisfaisant, ce qui a permis de préserver un bel équilibre avec les degrés alcooliques relativement élevés. Ce sont des vins riches et denses, mais qui expriment aussi une grande finesse.